SM-Boy face à la tempête de la RAM : quand la mémoire devient un luxe cosmique
- Spacemoneyworld

- il y a 11 heures
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Une crise historique de la mémoire vive vue par SM-Boy
Moi, SM-Boy, astronaute mauve et blanc de Spacemoneyworld, j’observe depuis mon orbite préférée une secousse rare mais violente dans l’univers du hardware. La mémoire vive, pilier invisible de nos machines, traverse une tempête comme on en voit peu dans une carrière technologique. Acheter de la RAM n’est plus un geste banal : c’est devenu une décision stratégique. Les prix ont atteint des niveaux jamais observés auparavant, au point qu’un kit de 128 Go peut désormais frôler les 2 000 euros. Et non, ce n’est pas un simple accident de trajectoire. Nous sommes face à une mutation profonde et durable du marché.
Cette crise dépasse largement les épisodes que nous avons déjà connus, comme les pénuries de GPU liées aux cryptomonnaies ou les ruptures logistiques de la période Covid. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de la chaîne mondiale des semi‑conducteurs qui est sous tension maximale. Les capacités de production sont saturées, orientées vers des usages jugés plus rentables. Le signal le plus fort de ce basculement est sans doute l’abandon de certaines gammes grand public par des acteurs historiques, contraints de se recentrer sur des clients industriels capables d’absorber des volumes massifs à des prix élevés.
SM-Boy et la RAM devenue un produit de luxe
Depuis ma capsule, je vois très clairement la transformation du marché. Un kit DDR5 de 32 Go, autrefois considéré comme un standard accessible pour une configuration moderne, dépasse désormais les 300 euros. Pour les stations de travail, les créateurs de contenu ou les passionnés qui utilisaient encore de la DDR4, la situation est encore plus brutale. Les configurations à 128 Go atteignent des montants indécents, flirtant avec les 1 800 à 2 000 euros.
Cette flambée est alimentée par une demande massive et immédiate des centres de données. Les géants du numérique achètent la production avant même qu’elle ne soit disponible sur le marché classique. Résultat : le consommateur final se retrouve face à une offre résiduelle, vendue à des tarifs extrêmes. La tension est telle que certains fabricants imposent désormais des fenêtres de paiement de quelques heures seulement pour sécuriser l’achat de puces DRAM. Cette pression crée une volatilité rare, avec des prix capables de doubler, voire de tripler, en quelques mois.
L’intelligence artificielle, moteur principal de la pénurie selon SM-Boy
La source du problème est claire. L’explosion de l’intelligence artificielle générative a profondément déséquilibré le marché. Pour entraîner et faire fonctionner ces modèles, les data centers absorbent d’immenses quantités de mémoire, qu’il s’agisse de HBM, de DDR5 ou de stockage NAND. Les grands fabricants réorientent logiquement leurs lignes de production vers ces clients prioritaires. Dans cet univers, le joueur, le monteur vidéo ou l’amateur de PC devient une variable secondaire.
Les projections ne sont pas rassurantes. Les analystes s’accordent à dire que la situation pourrait encore se détériorer au premier semestre 2026. Les prix resteraient élevés au moins jusqu’à la fin de 2027. Et l’impact dépasse largement la RAM. Les cartes graphiques, les ordinateurs portables, les consoles et même les mini‑PC subiront des hausses mécaniques liées à ces pénuries structurelles. L’époque où le matériel devenait chaque année plus puissant et moins cher semble toucher à sa fin. Un véritable retour à la normale n’est pas attendu avant 2028.
Survivre à l’hiver matériel avec SM-Boy
Dans ce contexte tendu, la meilleure stratégie n’est plus l’achat compulsif, mais la préservation. Depuis l’espace, mon conseil est simple : prenez soin de votre matériel actuel. Nettoyez vos systèmes de refroidissement, remplacez la pâte thermique, optimisez vos configurations existantes et prolongez la durée de vie de chaque composant. Chaque barrette de RAM devient un actif précieux.
L’hiver technologique ne fait que commencer. Dans cette tempête de silicium et de données, mieux vaut apprendre à naviguer intelligemment plutôt que de brûler ses ressources trop vite.








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