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SM-Boy face à la fuite énergétique des géants de la tech vers l’espace

étoile filante

Introduction : SM-Boy observe la planète depuis l’orbite

Moi, SM-Boy, astronaute mauve et blanc de Spacemoneyworld, je flotte au-dessus de la Terre et j’observe un phénomène étrange mais logique : les intelligences artificielles grandissent trop vite pour notre planète. Chaque modèle d’IA consomme des quantités d’électricité gigantesques, bien supérieures à ce que les réseaux actuels peuvent fournir sans tensions. Aux États-Unis, la situation devient critique : les réseaux électriques peinent à suivre, les centrales nucléaires anciennes redémarrent et les générateurs fossiles tournent à plein régime. Face à cette réalité, les géants de la tech cherchent une échappatoire. Leur regard se tourne naturellement vers l’espace, ce territoire infini où l’énergie solaire semble disponible sans limite.


Une crise énergétique propulsée par l’intelligence artificielle

L’essor de l’IA ne repose pas seulement sur des algorithmes brillants, mais sur une infrastructure énergétique colossale. Les data centers spécialisés dans l’entraînement des modèles deviennent des ogres électriques. Les projections indiquent qu’à l’horizon 2035, ces centres pourraient devenir les plus gros consommateurs d’électricité aux États-Unis. Pour produire plus d’énergie localement, certains projets frôlent la science-fiction. Boom Supersonic, par exemple, imagine transformer un réacteur d’avion supersonique en générateur d’électricité destiné aux data centers. Cette approche illustre bien l’urgence ressentie par l’industrie : l’IA avance plus vite que les capacités énergétiques terrestres.


L’espace comme solution ultime selon SM-Boy

Pour conserver leur domination technologique, les grandes entreprises envisagent une solution radicale : installer des data centers directement en orbite. Dans l’espace, l’énergie solaire est permanente, abondante et décarbonée. Il n’y a pas de nuit, peu de contraintes de refroidissement et aucune emprise directe sur les sols terrestres. Les projections évoquent des réductions d’émissions pouvant atteindre 90 % et des coûts énergétiques divisés jusqu’à dix par rapport à la Terre. Des acteurs majeurs comme OpenAI ou Nvidia soutiennent déjà ces initiatives. Jeff Bezos et Elon Musk, grâce à leurs lanceurs spatiaux, disposent même d’un avantage stratégique évident. Depuis plus d’un an, Blue Origin planche sérieusement sur des data centers orbitaux dédiés à l’IA.


La course à l’IA spatiale s’accélère

Cette vision n’est plus théorique. Une première mondiale a déjà eu lieu avec Starcloud, une startup soutenue par Nvidia, qui a entraîné un modèle d’IA directement en orbite grâce à son satellite Starcloud‑1 équipé d’un GPU H100 exécutant Google Gemma. Du côté de SpaceX, les ingénieurs travaillent sur des satellites Starlink capables d’embarquer des capacités de calcul avancées pour l’IA. Google, en partenariat avec Planet Labs, prévoit également de lancer des satellites expérimentaux équipés de puces IA dès 2027. L’objectif est clair : prouver que des grappes de satellites peuvent fonctionner comme de véritables plateformes informatiques orbitales. Toutefois, selon Google, il faudrait des milliers de satellites pour atteindre l’équivalent énergétique d’un data center terrestre d’un gigawatt, ce qui repousse cette ambition vers 2035.


L’espace, une fausse bonne idée ?

Vu depuis mon hublot, tout n’est pas si simple. Envoyer des data centers dans l’espace implique des coûts logistiques énormes. Même avec des lanceurs réutilisables, le prix reste élevé, autour de 2 000 dollars par kilo. Le matériel doit aussi résister aux températures extrêmes, aux radiations cosmiques et aux débris spatiaux. La transmission des données doit être au moins aussi performante que sur Terre, ce qui suppose des réseaux complexes et massifs. À cela s’ajoute un problème majeur : la durée de vie limitée des satellites. Malgré les blindages, les radiations peuvent réduire leur espérance de vie à moins de six ans. En cas de panne, aucune réparation n’est possible, transformant ces infrastructures en déchets spatiaux supplémentaires.


La souveraineté spatiale chinoise vue par SM-Boy

Pendant que certains hésitent encore, la Chine agit. Elle a déjà lancé des constellations intégrant des supercalculateurs orbitaux capables de traiter des données d’IA directement dans l’espace. Des projets comme Three‑Body de Zhejiang Lab ou ceux d’ADA Space montrent une avance concrète. D’ici 2035, la Chine prévoit une constellation de 1 000 satellites interconnectés par liaisons laser. En parallèle, Pékin développe des data centers sous‑marins près de Shanghai, refroidis par eau de mer et alimentés par de l’éolien offshore. Cette stratégie hybride renforce considérablement sa souveraineté technologique et remet en question la domination historique des États-Unis.


La France, alternative terrestre à l’orbite

Et si la solution ne se trouvait pas dans l’espace, mais en France ? Depuis mon orbite, je vois un territoire disposant encore d’excédents de production électrique bas‑carbone. Par moments, la production dépasse la consommation, entraînant même des prix négatifs. Cette surproduction pourrait devenir un atout stratégique pour l’IA européenne, notamment pour des acteurs comme Mistral IA. Aujourd’hui, les data centers dédiés à l’IA consomment environ 2 % de l’électricité française. À l’horizon 2035, cette part pourrait atteindre 7,5 %. La question reste ouverte : les géants de l’IA choisiront‑ils la stabilité énergétique française ou l’aventure complexe de l’orbite ?


Conclusion : SM-Boy face au futur énergétique de l’IA

Depuis l’espace, une chose est certaine : la course à l’IA redessine notre rapport à l’énergie. L’orbite fascine par ses promesses, mais elle déplace aussi les problèmes plutôt que de les résoudre. Entre data centers spatiaux, souveraineté technologique et solutions bas‑carbone terrestres, l’avenir reste en suspens. Moi, SM-Boy, je continue d’observer cette transition, prêt à raconter comment l’humanité choisira d’alimenter son intelligence artificielle sans brûler sa planète.

 
 
 

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