Ultra-riches vs Justice fiscale : pourquoi la "taxe Zucman" échoue au Sénat… pour mieux rebondir

🔍 Une taxe ciblée… et controversée

Pensée par l’économiste Gabriel Zucman, la mesure proposait un impôt minimum de 2 % sur tout patrimoine net supérieur à 100 millions d’euros. L’objectif ? Que les ~1 800 foyers ultra-riches désormais taxés d’un simple 0,3 % effectif redeviennent à contribution réelle — un gain estimé entre 15 et 25 milliards € par an.

⚖️ Adoptée à l’Assemblée, rejetée au Sénat

En première lecture, l’Assemblée l’a soutenue, portée par les écologistes. Mais au Sénat – dominé par la droite et une partie des centristes – elle est rejetée par 188 voix contre 129, considérée "confiscatoire", potentiellement inconstitutionnelle et risquant l’exil fiscal des plus riches.

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La ministre des Comptes publics a mis en garde contre une mesure incitant “à partir”, tandis que le président Macron a souligné la nécessité de “rester attractifs pour les capitaux”.

🔁 Arguments des opposants

• Sécurité juridique ? Le Sénat juge l’impôt plancher irréalisable sans textes solides.

• Concurrence fiscale radicale : risque de fuite des grandes fortunes, diminution des investissements & fragilisation des emplois.

• Illusion ?: selon la Banque de France, le gain réel pourrait être limité par les mécanismes d’optimisation.

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🗣️ Justifications des promoteurs

Pour Zucman et ses alliés (Blanchard, Pisani-Ferry), ce plancher est un moyen de restaurer l’équité fiscale — alors qu’aujourd’hui, la contribution des ultra-riches est paradoxalement inférieure à celle des classes moyennes.

Organisations comme Oxfam, Attac et 350.org l’estiment “indispensable” pour financer les services publics et la transition écologique — un manque de courage politique, selon elles.

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📊 Chiffres clés

Indicateur	Valeur estimée
Patrimoine concerné	100 M€ (≈ 1 800 foyers)
Rendement annuel estimé	15–25 milliards €
Vote au Sénat	188 contre – 129 pour
Taux effectif actuel des riches	≈ 0,3 % (contre 2 % visés)

🚀 Et maintenant ? La suite se prépare

Le texte sera à nouveau proposé dans le projet de loi de finances 2026 — les écologistes y croient toujours, et la gauche (PS, PCF, LFI) entend relancer le débat lors d'une niche parlementaire.

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En parallèle, le monde s’interroge sur la meilleure façon de taxer les très grandes fortunes : aux États-Unis, en Allemagne, déjà évoqué ; la France pourrait redevenir un laboratoire fiscal.

🎯 En résumé

• La taxe Zucman, impôt plancher de 2 % sur les > 100 M€, a été votée à l’Assemblée… puis écrasée au Sénat.

• Une victoire temporaire pour les opposants — argument de l’attractivité —, mais une bataille fiscale loin d’être terminée.

• Ce clash révèle un enjeu stratégique : continuer à défendre un système fiscal juste tout en conservant compétitivité et investissements.

Spacemoneyworld take-away : c’est un duel entre justice sociale et séduction économique. L’équilibre se joue maintenant : comment taxer équitablement les ultra-riches sans nuire à la richesse nationale ? Le débat est ouvert, les enjeux sont réels. Fin 2025, le projet reviendra sur la table — avec une nouvelle salve à l’horizon.