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Pourquoi les tapis roulants disparaissent-ils des aéroports ? La stratégie cachée derrière ce changement


tapis roulant

Dans l’ère de l’optimisation et du commerce spatialisé, chaque mètre carré des aéroports devient une zone stratégique. Un phénomène discret est en train de se produire : les tapis roulants — ces longs convoyeurs qui nous permettaient de glisser rapidement vers nos portes d’embarquement — disparaissent peu à peu des terminaux du monde entier. Mais pourquoi cette décision qui, en apparence, va à l’encontre du confort des voyageurs ? Plongée dans les nouvelles logiques économiques des aéroports modernes.


Quand le design des flux humains rencontre le business

Selon le site One Mile At A Time et l’expert en transport aérien Ben Schlappig, le retrait des tapis roulants n’est pas qu’une question de maintenance ou de place : il s’agit avant tout d’un choix stratégique et économique.



Ces équipements — bien que pratiques — créent des “zones rapides” où les passagers filent sans ralentir. Or, les aéroports d’aujourd’hui ne veulent plus être perçus comme de simples zones de transit. Ils sont devenus de véritables centres commerciaux sous haute sécurité, où chaque minute d’attention du passager compte.


“Les tapis roulants créent une séparation physique dans les allées principales, un peu comme une autoroute à six voies entre les clients et les boutiques”, explique Schlappig. Le résultat ? Moins de visibilité pour les enseignes, moins de tentations... et donc moins de revenus pour l’écosystème aéroportuaire.



Les aéroports : des machines à cash... au-delà du transport

Il ne faut pas oublier que derrière les décors futuristes des grands hubs internationaux se cachent des modèles économiques redoutablement optimisés. Les aéroports génèrent des revenus non seulement via les redevances payées par les compagnies aériennes, mais aussi — et surtout — via les taxes commerciales et les commissions sur les ventes en boutiques.


Chaque passager qui s’arrête devant un flagship de parfumerie, de maroquinerie ou de tech représente un potentiel de chiffre d’affaires considérable. En facilitant les flux de passagers “piétons”, sans tapis roulants, les aéroports espèrent capter davantage l’attention des voyageurs... et stimuler les achats impulsifs.



Les pionniers du mouvement : vers une nouvelle norme ?

Le phénomène a déjà commencé : selon CNBC, des aéroports majeurs comme Chicago, Las Vegas, Orlando, Dallas ou Cincinnati ont retiré certains de leurs tapis roulants. Le but ? Fluidifier les flux de marche et augmenter le temps d’exposition des passagers aux zones commerciales.


Et ce n’est qu’un début : d’autres grands aéroports à travers le monde observent attentivement les résultats de ces premières expérimentations. Dans un futur proche, nous pourrions bien voir ces dispositifs devenir une espèce en voie de disparition dans les terminaux nouvelle génération.



Conclusion — Quand l’architecture sert le commerce

Ce changement apparemment anodin en dit long sur l’évolution de l’économie spatiale dans les hubs internationaux. Les aéroports ne sont plus de simples plateformes de voyage : ce sont des espaces hybrides, pensés pour capter le temps, l’attention et le portefeuille des passagers.


Dans cette vision où chaque déplacement devient une opportunité de consommation, le confort passe parfois après le business. Une logique implacable... et parfaitement alignée avec les nouvelles règles du jeu de l’économie moderne.

 
 
 

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